Lully, de Versailles aux Champs
Si Lully acquit la gloire à la cour versaillaise, c’est bien avenue Montaigne qu’il connut une renaissance flamboyante.
Avec ses somptueux airs de divertissements et ses nombreux chœurs, Lully invente là tout ce qui fera son succès et sa gloire.
Véronique Gens | Alceste
Nathan Berg | Alcide
Cyril Auvity | Admète
Guilhem Worms | Lycomède / Charon / Un homme désolé
Camille Poul | Céphise / La Nymphe des Tuileries
Léo Vermot-Desroches | Lycas / Phérès / Alecton / Apollon
Geoffroy Buffières | Cléante / Straton / Pluton / Eole
Claire Lefilliâtre | La Gloire / Une femme affligée
Cécile Achille | Une nymphe / Une ombre / La Nymphe de la Seine
Juliette Mey | Proserpine / Diane / Thétis / La Nymphe de la Marne
Stéphane Fuget | direction
Les Epopées
Chœur de l’Opéra Royal de Versailles | Lucile de Trémiolles
Alceste est la seconde tragédie en musique du duo Quinault-Lully composée en un prologue et cinq actes, qui deviendra la norme de la tragédie lyrique à la française. Sa représentation à l’Académie royale de musique à Paris en 1674 reste associée à une fameuse cabale. Lully, qui venait alors de racheter le privilège de l’Opéra, s’attira nombre d’ennemis qui ne lui épargnèrent aucune critique ni même humiliation. Ceux-ci dénoncèrent le livret trop librement inspiré par l’œuvre d’Euripide et surtout l’insertion d’éléments comiques dans un genre jugé trop académique. Mais le succès considérable que l’ouvrage rencontra à la Cour ainsi que ses innombrables reprises, consacrèrent finalement l’œuvre. Lully y laisse la part belle aux divertissements qui se tiennent à chaque acte, prétextes à la danse et surtout à de nombreux chœurs. Alceste c’est aussi une histoire particulière avec le Théâtre des Champs-Elysées puisque dès le début des années 1990, aux prémices de l’ère des baroqueux en France, Jean-Claude Malgoire et son complice d’alors Jean-Louis Martinoty, en avaient donné une vision grandiose. Alceste marqua ainsi une sorte de pierre angulaire dans le renouveau du répertoire français baroque tout comme Atys l’avait été quelques années plus tôt à l’Opéra-Comique. En 2006, Jean-Claude Malgoire fêtant ses 50 ans de carrière l’avait de nouveau inscrite au programme de ses œuvres fétiches, révélant par ailleurs une Véronique Gens évidente dans le rôle-titre. Alceste avait enfin trouvé sa voix.
Production Théâtre des Champs-Elysées
Si Lully acquit la gloire à la cour versaillaise, c’est bien avenue Montaigne qu’il connut une renaissance flamboyante.
Ultime tragédie lyrique de Rameau, Les Boréades sont l’une des pages les plus accomplies du musicien
Un ouvrage rare initié par Desmarest et achevé par Campra, deux compositeurs représentatifs de l’âge d’or du Grand Siècle français.
Après Alceste, la suite de l'exploration de l’Opéra Grand Siècle avec Atys, et là encore, une équipe des plus rompues à ce répertoire.