David Fray | piano
Renaud Capuçon | violon

Bien que disparu à l’âge de 31 ans et maître incontesté du lied, Schubert fut aussi très prolifique dans le répertoire chambriste. Son catalogue comprend bon nombre de pages majeures mais on y trouve seulement six pièces pour violon et piano alors que le musicien connaissait et maîtrisait parfaitement le violon. Les sonatines sont de œuvres de jeunesse et sur les trois inscrites à son catalogue, nous entendrons ce soir la seconde. Neuf ans plus tard, il composa le rondo brillant puis l’année suivante la Fantaisie. Enfin la sonate dite « Grand duo » qui ouvre cette soirée est une page plus tardive aux proportions plus vaste et à l’écriture plus personnelle que les pages évoquées précédemment. La musicologue Brigitte Massin dans son ouvrage sur le compositeur y souligne un « dialogue presque vocal où passent comme en souvenir, les ombres de Mozart et de ses personnages, notamment Pamina et Tamino ». Parfois donnée dans une version piano quatre mains, il sera passionnant de l’entendre ce soir dans sa version « originale » et par un duo au sommet de leur art.

Production Théâtre des Champs-Elysées