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Philippe Jaroussky | contre-ténor

Le Concert de la Loge
Julien Chauvin | violon et direction 

Philippe Jaroussky sur les traces de Farinelli et Carestini, deux des plus grands castrats de l’histoire de la musique baroque.

Philippe Jaroussky
Philippe Jaroussky © Simon Fowler

Porpora / Farinelli Vs Haendel / Carestini

Porpora Polifemo, ouverture 
« oh volesser gli Dei » (recitativo), « dolce freschi aurette »  (aria Aci)
« dall »amor più sventurato » (aria Orfeo), extrait d’ Orfeo
Haendel Concerto grosso op. 3  n° 5 
« Mi lusinga il dolce affetto » (aria Ruggiero) extrait d’Alcina
« Agitato da fiere tempeste » (aria Oreste), extrait d’Oreste
Ariodante, ouverture
« E vivo ancora » (recitativo) et « Scherza  infida » (aria Ariodante)
Concerto grosso op.6 n° 1
Porpora   « Alto Giove » (aria Aci) extrait de Polifemo
« Alontanata agnella » (aria  Achille), extrait d’Ifigenia in Aulide

Si notre époque contemporaine a fait de Farinelli une légende (à juste titre, car il était un chanteur phénoménal selon tous les témoignages), elle tend à sous-estimer son grand rival, Giovanni Carestini, que d’aucuns admiraient pour la perfection absolue de son chant selon les propos du compositeur Johann Adolf Hasse. Farinelli travailla avec maints grands auteurs mais jamais avec Haendel – à Londres, il fut même membre de la troupe rivale de celle du Caro Sassone. À l’inverse, Carestini créa plusieurs des grands rôles haendéliens. Philippe Jaroussky ressuscite magistralement l’art de ces deux monstres sacrés du chant, puisant dans les chefs-d’œuvre de Haendel mais aussi Porpora, le professeur de Farinelli et compositeur courtisé par toute l’Europe. Deux airs suffisent à donner un aperçu des hauteurs musicales sur lesquelles volaient ces géants : l’impalpable « Alto Giove » extrait du Polifemo de Porpora et le bouleversant « Scherza infida » tiré de l’Ariodante de Haendel. Le XVIIIe siècle était décidément une époque bénie des dieux, capable de produire des voix de cette envergure et des génies aussi inspirés. Entouré des musiciens du Concert de la Loge, dirigé par le virtuose du violon, Julien Chauvin, Philippe Jaroussky est sans doute le chanteur actuel le plus apte à rendre justice aux sublimes lignes vocales et à la virtuosité transcendante de ce temps.

PRODUCTION Théâtre des Champs-Elysées

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