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Le portrait d'Anne Sellier

Après avoir œuvré successivement à l'Orchestre de Paris, à La Cinémathèque française et au Pass Culture, Anne Sellier rejoint le Théâtre des Champs-Elysées cette saison en tant qu'Administratrice Générale.  Découvrez son portrait.

Quel est votre fonction actuelle au sein du Théâtre ?

Je suis l’administratrice générale du Théâtre des Champs-Elysées.

Ma mission principale consiste à coordonner les moyens humains, financiers, informatiques et logistiques nécessaires au bon fonctionnement du Théâtre. J’assure en outre, aux côtés du directeur général, le management opérationnel de l’équipe de direction et le développement de nouveaux projets et serai directement responsable de l’équipe RH, finances & comptabilité, systèmes d’information et services généraux.  

Depuis combien de temps travaillez-vous au Théâtre des Champs-Elysées et pourquoi avoir choisi d’y travailler ?

J’ai intégré le théâtre au début de cette saison et j’aurai l’immense plaisir d’accompagner Michel Franck pour sa 15e et dernière saison en tant que directeur général. Je bénéficierai ainsi de son expérience précieuse, lui qui dirige ce lieu depuis 15 ans en tant que directeur artistique, manager et gestionnaire.

Nous préparons en parallèle avec l’équipe de direction le projet porté par Baptiste Charroing, son successeur. Sa première saison reflétera toute l’identité et l’ouverture de cette maison d’excellence, toujours autour de la musique sous toutes ses formes. Son projet vise notamment à renforcer le rôle du Théâtre en tant que lieu de vie et de rencontre.

Je suis heureuse de retrouver un lieu de production et de diffusion de spectacles, autour de la musique, avec l’émulation collective des levers de rideaux. Par ailleurs, le Théâtre des Champs-Elysées est un lieu de patrimoine et d’histoire fascinant.

Où étiez-vous auparavant ?

Précédemment secrétaire générale du pass Culture (2021-2024), j'ai accompagné la structuration de l’activité et la croissance de cette société d’intérêt général – dont les actionnaires sont le ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts - qui a pour mission principale de rendre la culture accessible aux jeunes via une application géolocalisée. Durant cette étape clé de la construction de ce projet, j’ai piloté les enjeux de gouvernance, du dialogue social, de ressources humaines, juridiques, budgétaires et financiers. J’ai également pris conscience du virage numérique que vivent actuellement les organisations.

J’ai auparavant exercé les fonctions de directrice financière et juridique à la Cinémathèque française de 2017 à 2020 et de responsable administrative et financière de l’Orchestre de Paris de 2011 à 2017. J’y ai accompagné cette prestigieuse formation depuis sa résidence à la Salle Pleyel vers la Philharmonie de Paris.

 

Quel est le premier morceau de musique que vous vous souvenez avoir entendu dans votre vie ?

Mes parents m’ont inculqué le goût pour la musique, à la maison on écoutait des artistes à textes comme Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat ou Françoise Hardy. Ils ont considéré que la formation musicale faisait partie de l’éducation qu’ils souhaitaient me donner et m’ont fait bénéficier dès le plus jeune âge de cours de piano et de solfège. Les occasions de participer à des concerts de musique classique étaient rares et précieuses.

Puis, étudiante, j’ai trouvé le job d’été idéal aux Flâneries Musicales de Reims, ma ville natale. A l’époque, le festival durait les deux mois d’été au cours desquels étaient organisés des concerts de classique et jazz dans tous les lieux patrimoniaux de la ville.

J’ai un souvenir éblouissant de l’intégrale des sonates de Beethoven. En tant qu’hôtesse d’accueil et musicienne, j’étais parfois réquisitionnée en tant que tourneuse de pages. Je me souviens que lors d’un concert, j’étais tellement captivée par l’interprétation du musicien – ou tout simplement limitée dans mes talents de lectrice - que j’ai perdu le fil de la partition ! Compréhensif, l'artiste m'a fait de petits signes de tête pour m'aider. J’étais mortifiée.

J’ai également un souvenir inoubliable de la création d’Eric Tanguy lors de la dernière éclipse totale du 20ème siècle en août 1999, sur le parvis de la Basilique du Sacré Cœur de Reims. Sa pièce était parfaitement synchronisée avec l’évènement naturel que nous vivions. C’était magique. 

Avec l’Orchestre de Paris, un de mes plus grands souvenirs est une représentation du Sacre du printemps dirigé par Paavo Järvi. Était-ce un signe ?

D’un côté plus personnel, les activités familiales tournent beaucoup autour de la musique et du cinéma, mes deux passions.

Un souvenir marquant au Théâtre des Champs-Elysées ?

Quand James Gray a mis en scène les Noces de Figaro, je discutais à l’entracte avec Costa-Gavras avec qui je collaborais à la Cinémathèque. Quelqu'un est venu nous aborder en s’excusant mille fois de nous interrompre. Et cette personne n’était autre que Monica Bellucci, en toute humilité.

Pour vous, le Cercle des Mécènes c’est…

Un lieu d’émulation, des acteurs passionnés de musique, de danse, d’opéra se retrouvent de façon désintéressée pour partager leur goût pour l’art. Ils ont tous un vécu fascinant. Et les entreprises venant de secteurs d’activité différents contribuent à enrichir notre vision.

C’est aujourd’hui également une ressource indispensable pour la liberté de création artistique. Le soutien de la caisse des dépôts est le garant de notre existence. Le mécénat des particuliers et des entreprises permet au Théâtre de développer de nouvelles actions et de rêver plus grand.

Je me réjouis de faire la connaissance du Cercle des Mécènes tout au long de la saison et de vous rencontrer prochainement.