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Le portrait de Nathalie Sergent

 

A l’occasion de la sortie de la nouvelle chronique du Théâtre des Champs-Elysées, nous avons invité Nathalie Sergent, Directrice des Editions et du Multimedia, à se prêter au jeu du portrait du mois. Depuis la rédaction du grand livre centenaire, le Théâtre n’a plus aucun secret pour elle. On la surnomme « la mémoire du Théâtre des Champs-Elysées » ! Elle vous dévoilera ses moments préférés de l’histoire….

Depuis combien de temps travaillez-vous au Théâtre des Champs-Elysées ?
Je suis arrivée au Théâtre en septembre 1993, un peu par hasard, après une formation d’historienne de l’art et plusieurs années passées dans des structures culturelles très différentes (Festival d’Avignon, Editions Christian Bourgois, Galerie Maeght, Théâtre de l’Odéon, Compagnie Zingaro, Carré d’Art à Nîmes…)

Comment avez-vous évolué au sein du Théâtre ?

Mon premier poste fut celui de reponsable presse, fonction que j’avais exercé dans mes précédentes expériences professionnelles. J’ai assez vite manifesté auprès de la direction mon envie de développer les contenus destinés au public en accompagnement de la programmation. Ce qui m’a conduit à créer le département éditions puis à l’étoffer progressivement de la partie numérique.

En trois lignes, de quoi est chargé le service Edition & Multimédia ?

Le service Editions et multimédia est en charge de la conception et réalisation de l’ensemble des contenus sur support imprimés et numériques du Théâtre. Cela concerne aussi bien les brochures de saison, Mags, programmes de salle… que le site du Théâtre, le site des archives et l’ensemble des contenus numériques périphériques comme le Web Mag « En coulisses ».

Avec qui travaillez-vous au quotidien ?

Principalement avec les artistes et c’est le grand plaisir de mon poste. Etre aux « premières loges » de presque 30 années de vie musicale dans cette maison attachante est un plaisir au quotidien dont je ne me lasse pas. Il y a aussi mon équipe, toutes les quatre (ce ne sont que des filles !) très « pro », en matière de propositions et réalisations de contenus comme dans leurs compétences techniques, que ce soit en PAO ou en montage vidéo.

La réalisation dont vous êtes la plus fière ?

Sans hésitation, le travail de mémoire effectué à l’occasion du centenaire du Théâtre en 2013 et qui a donné lieu à la publication d’un imposant ouvrage sur son histoire, la mise en place du site archives et les rencontres « Sacre et modernité » à l’occasion du centenaire de la création du Sacre du printemps avec les plus grands spécialistes de Stravinsky et notamment Pierre Boulez. 

Votre meilleur souvenir au Théâtre des Champs-Elysées ? 

Il y a en a beaucoup ! celles des rencontres… avec Pierre Boulez, Henri Dutilleux (dont j’ai publié l’enregistrement de la dernière œuvre Le Temps L’Horloge), Seiji Ozawa et de tant d’artistes au fil des saisons dont certains sont devenus des amis. J’ai vu les débuts de Marie-Nicole Lemieux (voir la photo !), Emmanuelle Haïm, Véronique Gens, Philippe Jaroussky, Evgeny Kissin, Cecilia Bartoli… Et encore aujourd’hui, je vois éclore des nouveaux talents qui à leur tour continue d’écrire l’histoire de ce Théâtre. Cela est très réjouissant et stimulant. Et puis il y a aussi des œuvres et des répertoires que j’ai découvert et appris à aimer : la musique baroque, Bruckner, le quatuor à cordes…

Quel est le premier morceau de musique que vous vous souvenez avoir entendu dans votre vie ?

A vrai dire, je ne m’en souviens pas. Mais s’il y a une œuvre qui a un sens particulier dans ma vie, c’est bien Le Sacre du printemps de Stravinsky. La première fois que je suis venue au Théâtre avant d’y travailler, c’était en septembre 1990 pour une représentation du Joffrey Ballet avec au programme Parade, l’après-midi d’un faune et … Le Sacre. Bien des années plus tard lors du centenaire de la création de l’œuvre, ce Sacre allait me rattraper en devenant le point le plus emblématique dans le travail de mémoire sur le Théâtre que j’avais entrepris. De là à penser que le destin n’est peut-être finalement que l’autre versant d’un hasard auquel on donne un sens…

Un projet que vous aimeriez faire éclore ?

Poursuivre la Collection des Chroniques qui sont en quelque sorte la suite de cette mise en valeur de l’histoire du Théâtre. Il y a encore tant de belles histoires à raconter ! J’aimerais aussi développer des contenus sons… Puisqu’après tout je suis dans une maison qui en offre de si magnifiques. Nous avons débuté il y a peu la mise en ligne de captations d’opéras et de concerts sur notre chaine YouTube. Il est temps de penser au patrimoine sonore, celui qui se constitue chaque soir sur la scène comme de permettre de découvrir quelques trésors de l’INA. Bref, donner à voir, à entendre, et continuer à dévoiler et faire aimer tout ce qui fait la richesse de cette maison depuis près de 110 ans.

 


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