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Que raconte le ballet La Reine des Neiges ?

La Reine des Neiges arrivant sur son traîneau blanc

Du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025, sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées, le Ballet de l’Opéra National d’Ukraine dansera La Reine des Neiges, d’après le conte d’Andersen. Une version bien différente du film Disney du même titre, bien qu’ayant la même origine et tout de même quelques discrets points communs : point de sœurs complices ni de bonhomme de neige rigolo, mais un cœur glacé que seul un acte d’amour peut guérir, un palais de glace loin de tout, et bien sûr, beaucoup, beaucoup de neige !

Que raconte donc le ballet ? En voici un résumé imagé pour tout comprendre quand vous viendrez le voir.

L’histoire est principalement centrée non pas sur la Reine des Neiges, mais sur un petit garçon, Kay, et une petite fille, Gerda, tous deux interprétés par des danseurs adultes. Kay et Gerda sont de très bons amis, vivant dans un petit village festif d’un pays nordique où les printemps sont fleuris et les hivers enneigés. Leur complicité est entière et pure. 

Mais le diable et ses diablotins ont confectionné un miroir maléfique qui supprime le reflet des bonnes choses et accentue les mauvaises. 
La première apparition de la Reine des Neiges se fait en reflet dans ce miroir, qu’elle brise ensuite en milliards de morceaux.

Au cœur des festivités, Kay reçoit dans l'œil une première poussière du miroir, puis une seconde dans le cœur. Il devient immédiatement plus distant et froid.

Il se rend sur la grand-place du village, où jouent d’autres enfants – il ne réalise pas qu’il s’agit de diablotins.

Soudain apparaît un grand traîneau blanc, guidé par la Reine des Neiges, majestueuse. Charmé par cette froideur qui ressemble à celle de son cœur, Kay l’observe d’abord de loin, puis de près. D’une paire de baisers, elle lui gèle les deux moitiés du cœur. Il est épris – influencé par les diablotins, il décide de la suivre.

Gerda ne retrouve plus son ami. Elle demande à tout le village si quelqu'un sait ce qui est advenu de lui. Le bruit court qu’il aurait été aperçu quittant la ville sur un majestueux traîneau inconnu. Terrifiée qu’il ait pu se noyer à la rivière, Gerda décide de quitter la ville pour le retrouver.

Elle part alors à l’aventure, suit la rivière un temps, jusqu’à arriver dans un jardin magique où les fleurs dansent ; commence alors l’un des tableaux les plus colorés du ballet.

Gerda est enchantée par ces fleurs dansantes et fait leur connaissance, lorsqu’arrive la propriétaire du jardin. Véritable magicienne, elle fait danser ses fleurs de toutes les couleurs pour émerveiller la petite fille, afin que celle-ci, très attendrissante, reste le plus longtemps possible à ses côtés.

Le charme opère, et Gerda passe beaucoup de temps avec ces fleurs, jusqu’à s’endormir dans le jardin, où elle rêve de retrouvailles avec son ami. Cela lui rappelle l’objectif de son épopée. Le cœur lourd, elle quitte le jardin enchanté.

 

Sur son chemin, elle croise deux corneilles, magiques elles aussi, qui racontent avoir vu un garçon à grand tempérament être choisi pour époux par la Princesse du royaume où ils se trouvent. Les corneilles sont rusées et se lient d’affection pour la petite Gerda, elles promettent de la guider à son ami.

Ainsi, tous trois prennent le chemin du château royal, où les noces du Prince et de la Princesse viennent d’être célébrées. Or, l’époux de la Princesse n’est pas Kay.
Le décor est somptueux, riche et brillant. Gerda raconte son aventure au couple royal, qui se retrouve à son tour attendri par cette petite fille, et impressionné par son courage et sa détermination. Ils lui offrent une robe de soie, des provisions pour la route, ainsi qu’une cape et un manchon de velours.

Gerda quitte le château heureuse, réchauffée et rassasiée. En chemin, elle traverse une sombre forêt, dans laquelle ses parures brillantes attirent l’attention d’un groupe de brigands qui lui volent la cape et le manchon.

Elle se fait également enlever par la troupe, dont une jeune fille très caractérielle semble tenir les commandes. Prise d’affection pour Gerda, la brigande décide de lui rendre service, entretenant néanmoins un léger rapport de pouvoir : elle la libère et lui rend son manchon, mais garde sa cape.

 

Pendant ce temps, dans l’immense Palais de la Reine des Neiges, dont les murs sont faits de neige amassée par le vent et les sols sont des lacs gelés, l’armée de flocons et leur Reine font démonstration de puissance et de majesté. Le jeune Kay s’y plaît, la glace a gagné son cœur : il ne se rend plus compte qu’il a froid. Il vit sous l’emprise de la Reine, qui fait de lui son roi.

Gerda, ayant un peu plus peur et froid à chacun de ses pas, entre enfin dans le palais. Elle rencontre la Reine des Neiges, dont la puissance et la froideur l’abattent. Mais elle se relève, toujours plus courageuse. Elle retrouve Kay, qui ne la reconnaît pas, voire qui ne semble même pas la voir. Il n’a d’yeux que pour sa Reine.

 

Or, la pureté de Gerda finit par atteindre son cœur glacé, il la reconnaît enfin et comprend la difficulté de la situation dans laquelle il se trouve. Après une confrontation élégante et impressionnante de froideur, les deux amis parviennent enfin, à la pureté de leur amour, à chasser l’armée de flocons puis la Reine, et à se retrouver seuls.

Ils célèbrent leur amour et leur joie dans un éclatant pas de deux, avant de retourner à leur village, retrouvant leurs alliés sur le chemin : les corneilles, les brigands, la magicienne aux fleurs, le Prince et la Princesse, puis enfin, la grand-mère.

Ils étaient partis enfants, ils sont revenus jeunes adultes ayant gardé une âme d’enfant si pure qu’elle a guéri un cœur de glace.