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UN DIMANCHE AVEC… José Martinez

Toujours entre deux avions, entre deux pays, entre deux cultures, José Martinez, ancien Danseur Etoile du ballet de l’opéra de Paris, reste un habitué des grands sauts, voire grands écarts ! Ses projets avec la Compagnie nationale de Danse d’Espagne l’emmènent un peu partout à travers le monde, et lui permettent très prochainement de se poser quelques jours à Paris pour présenter un programme dans le cadre de la saison TranscenDanses.

Alors qu’il était de passage au Théâtre des Champs-Elysées pour préparer cette prochaine venue, nous lui avons proposé de participer à la rubrique « Un dimanche avec… ». C’est avec une infinie gentillesse et disponibilité qu’il s’est prêté à l’exercice du portrait chinois dominical….

Le matin au saut du lit, que faites-vous ?

Je vais voir le soleil à mon balcon. C’est une chance quand on habite là où j’habite [Madrid] et ça m’a manqué pendant plusieurs années.

Plutôt thé ou café ?

J’étais « thé » quand j’étais en France et je suis devenu « café » depuis que je suis en Espagne. Je n’aimais pas ça mais j’ai découvert le goût du café.

Le jogging : plutôt un sport ou un vêtement ?

En fait, j’ai beaucoup dansé avec un jogging donc je dirais que c’est plutôt un vêtement qu’un sport.

Votre rituel du dimanche ?

Je reste la plus grande partie de la journée à la maison, tranquille. Je voyage tellement, rencontre des gens et travaille dans la compagnie que le dimanche, j’ai besoin d’être seul. C’est le moment que je prends pour réfléchir, pour être tranquille, la majeure partie de la journée. Ca peut être sur mes projets ou tout autre chose, ça dépend… Mais c’est vraiment du temps pour moi.

Ce que vous ne faites jamais le dimanche ?

Avoir une activité physique très intense. J’ai vraiment besoin du repos. Je peux aller à la piscine ; le maximum que je peux faire, c’est nager. Mais pas de randonnée, pas d’effort physique. J’ai découvert ça en étant en Espagne, en opposition à la frénésie de la semaine.

Un souvenir d’enfance du dimanche ?

Des fois le samedi, des fois le dimanche, mes parents (nous sommes 5 frères et sœurs) nous emmenaient au cinéma et on voyait deux films un à la suite de l’autre, donc on était là de 18 h à 22 h en train de regarder et des manger des bonbons… C’était déjà synonyme de découverte et de liberté.

Cinéma du dimanche ?

Oui, il m’arrive parfois d’aller au cinéma le dimanche soir, après avoir passé toute la journée chez moi, sortir en fin de journée, à l’heure espagnole. En fait, je me mets à l’heure espagnole le dimanche : la grasse matinée, manger tard et sortir le soir. Je vais au cinéma pour voir n’importe quel type de film.

Une lecture du dimanche ?

Ca dépend. En ce moment, je suis en train de lire El Quichotte, Don Quichotte, car je travaille sur une prochaine production. Je ne sais pas si on doit considérer ça comme du travail ou pas. Je n’avais jamais eu l’occasion de le lire. Celui d’avant, c’était l’Alchimiste de Paulo Coehlo.

© Emmanuel Donny

« Je voyage tellement, rencontre des gens et travaille dans la compagnie que le dimanche, j’ai besoin d’être seul. C’est le moment que je prends pour réfléchir, pour être tranquille, la majeure partie de la journée. Ca peut être sur mes projets ou tout autre chose, ça dépend… Mais c’est vraiment du temps pour moi » | Photos © Emmanuel Donny

La musique du dimanche ?

C’est mon Iphone en libre-service, une playlist complètement « open » : y a de la musique classique, de la musique d’aujourd’hui, de la musique pop, de plus en plus des musiques espagnoles traditionnelles et d’aujourd’hui car il y a de plus en plus de groupes de fusion en Espagne en ce moment et ça me plait pas mal. J’écoute cela pour m’aérer. Des fois, je prends mon ordinateur parce que j’y ai encore plus de musique, ça m’amuse d’avoir cette alternance entre différents styles. La musique est pour moi le point de départ pour la chorégraphie, c’est ce qui inspire la danse et le mouvement.

La cuisine du dimanche ?

C’est plutôt l’absence de cuisine du dimanche ! Je me fais à manger, je n’appelle pas ça cuisiner. Ce sont des choses très simples. Je vais très souvent au restaurant. Comme je suis tout le temps en tournée, j’ai souvent envie de manger le plus simplement possible. Donc je sors faire mon marché, pour avoir des produits très frais, et je les consomme presque comme ça : fruits, salades, etc.

Dimanche, plutôt famille ou amis ?

Plutôt amis. Parce ma famille n’est pas à Madrid, de toute façon.

Le blues du dimanche soir ?

Non. En fait, j’arrive à me ressourcer durant cette journée, c’est suffisant pour moi une journée. Après, je peux repartir. Et même avec envie. Je peux avoir du mal à me coucher le soir, pour profiter au maximum de ma journée, mais je suis content de retourner travailler le lendemain.

Le dimanche de rêve ?

Un jour où il fait super beau, où je peux être dehors une bonne partie de la journée, qui se finit avec un dîner avec des amis. Voilà. Rien de plus que ça ! Mais mes dimanches sont rares ! Très souvent, nous sommes en tournée avec la compagnie. Je n’ai qu’un « dimanche » par mois environ ! Et parfois pas du tout !

Si on s’était rencontré un dimanche, vous m’auriez emmené où ?

A Madrid, je vous aurais emmené à El Rastro. C’est le marché aux puces, mais curieusement, ce n’est pas comme les puces à Paris, il y a plein de terrasses et de petits cafés madrilènes. Et on y est vraiment très bien. A Paris, c’est souvent à la maison pour le brunch.

Photos © Emmanuel Donny