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Le portrait de Rémi Vidal

Depuis le début de la saison dernière, Rémi Vidal a pris la tête des équipes techniques du Théâtre des Champs-Elysées. Partons à sa rencontre pour qu'il nous raconte son métier.

Quel est votre fonction actuelle au sein du Théâtre ?

Je suis Directeur Technique. J’encadre l’ensemble des équipes techniques qui travaillent sur les spectacles, je supervise les diverses productions de la maison pour la partie technique, je veille aussi au bon fonctionnement des équipements scéniques. C’est un champ d’action assez vaste, et varié.


Depuis combien de temps travaillez-vous au Théâtre des Champs-Elysées et pourquoi avoir choisi d’y travailler ?

Je travaille au TCE depuis 14 mois. C’est un poste qu’on m’a proposé, je n’ai pas pu refuser ! J’ai fait ce choix principalement pour 2 raisons : le lieu, ayant toujours été très sensible à ce théâtre exceptionnel au niveau architectural, historique… et la programmation intense, variée, et de haut niveau. Participer au passage de relais de Michel Franck et à la première saison de Baptiste Charroing, c’est un peu la cerise sur le gâteau…

Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Voilà une question difficile, beaucoup de facettes de mon travail sont très intéressantes. Participer activement à la réussite d’un projet artistique ambitieux, une production complexe ou il faut trouver des solutions à tous les niveaux, est sûrement une des plus grandes satisfactions de ce métier. Cela passe forcément par le travail collaboratif entre des techniciens et des artistes, qu’il faut gérer. C’est assez passionnant. 


Avec qui travaillez-vous au quotidien ?

Avec diverses personnes, cela dépend des jours, des semaines. Mes plus proches collaboratrices sont mon adjointe et la chargée d’administration de la technique, mais j’ai aussi beaucoup de connexions quotidiennes avec les encadrants techniques, son, lumière, machinerie, avec les services de production. Il y a des périodes où je vais plutôt être occupé par des problèmes de bâtiment en lien avec la scène, des périodes où je vais échanger régulièrement avec des artistes. Mon planning est plutôt varié, à l’image de mon champ d’action. Il fluctue et demande aussi de pouvoir s’adapter rapidement.

Quel est le premier morceau de musique que vous vous souvenez avoir entendu dans votre vie ?

Deuxième question difficile ! Probablement cet air que chantait ma mère quand j’étais enfant, très mélodieux, et que j’ai chanté aussi à mes enfants, bien plus tard. Une forme de transmission musicale très intime. Le premier morceau enregistré dont j’ai un souvenir précis je crois que c’est le générique d’une émission de radio qui s’appelait « les maîtres du mystère », c’était une musique fascinante et terrifiante à la fois. Cela représente encore pour moi la force que peuvent avoir quelques notes de musique. J’ai baigné très jeune dans des ambiances musicales très variées. Je ne peux pas dire que j’ai une grande culture d’opéra, mais j’en ai toujours écouté.  

Une rencontre qui vous a particulièrement marqué au Théâtre des Champs-Elysées ?

Une rencontre à la fois avec une œuvre et une artiste. Le 3ème concerto pour piano de Bartok, qui m’a véritablement emporté, avec Martha Argerich, une personne extraordinaire et une pianiste hors norme.

Une production de la saison 2024-2025 que vous avec hâte d’écouter ?

Rosenkavalier. J’ai hâte d’entendre et de voir ce que cette magnifique équipe va nous proposer. Nous approchons du début de la construction des décors, très imposants !


Pour vous, le Cercle des Mécènes c’est…

Un groupe de passionnés qui agissent pour la production musicale, les arts de la scène, qui soutiennent activement notre théâtre. J’y vois de la générosité mais surtout un engagement, une volonté de faire vivre, de partager. C’est aussi aujourd’hui une nécessité dans notre modèle économique, c’est très important.