Le portrait de Frédéric Llinares
Derrière les splendides costumes des productions du Théâtre des Champs-Elysées se cache Frédéric Llinares, le Chef-Costumier du Théâtre. On lui doit de magnifiques réalisations, telles que les costumes de l’Olimpiade de Vivaldi à découvrir ce mois-ci ou de La Flûte enchantée en novembre dernier, imaginés par Stéphane Rolland et Pierre Martinez, pour lesquels le Théâtre a été distingué comme 5e finaliste par le Prix d’Atelier de la Fondation Signature.
Quel est votre fonction actuelle au sein du Théâtre ?
Je suis le Chef-Costumier du Théâtre des Champs-Elysées, ce qui signifie que je supervise et coordonne la réalisation des costumes pour les différentes productions d’opéra. J’assure le passage des maquettes dessinées aux tenues que porteront les chanteuses et chanteurs.
Depuis combien de temps travaillez-vous au Théâtre des Champs-Elysées et pourquoi avoir choisi d’y travailler ?
Je travaille au Théâtre des Champs-Elysées depuis septembre 2015, cela fera donc neuf ans en septembre 2024 ! J’ai choisi d’y travailler car il y avait l’opportunité de collaborer avec une scénographe et créatrice de costumes anglophone renommée qui s’appelle Alison Chitty sur la production de Theodora, mise en scène par Stephen Langridge.
Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Être un touche-à-tout : depuis la livraison de la maquette d’un projet jusqu’au soir de la première, je me suis occupé de chaque costume qui va au plateau, des chaussures jusqu’au chapeau
Avec qui travaillez-vous au quotidien ?
Je travaille à la fois seul et en équipe : avec la direction technique, le maquillage-coiffure, l’habillage, les accessoiristes et la production du Théâtre.
Les spécificités de l’atelier Costumes au Théâtre des Champs-Elysées ?
Je suis le seul « permanent » de l’atelier Costumes du TCE. L’atelier est organisé de façon « satellitaire » et fait appel à des artisans dédiés ou des ateliers extérieurs pour assurer la fabrication de ses costumes, coiffes et accessoires.
Quel est le premier morceau de musique que vous vous souvenez avoir entendu dans votre vie ?
C’était un morceau de La Périchole d’Offenbach, lorsque j’étais tout petit. On en a d’ailleurs fait une nouvelle production avec Laurent Pelly au TCE il y a deux ans sur laquelle j’étais ravi de travailler.
Une rencontre qui vous a particulièrement marquée au Théâtre des Champs-Elysées ?
Lorsque l’on a travaillé sur La Traviata, j’ai été très impressionné par la grandeur de caractère de Vannina Santoni.
Pour vous, le Cercle des Mécènes c’est…
Des gens que l’on accueille avec plaisir. On est ravis de pouvoir montrer ce que l’on fait et les savoir-faire que l’on déploie à des passionnés d’opéra et de musique.